Cours intensifs

Publié le par Muse Hique

Lundi matin, 9h : début des cours intensifs d'allemand - langue étrangère. Nous sommes un groupe de quinze, venus des quatre coin de l'Europe, voire du monde : des italiens, des espagnols, des turcs, une suisse, une russe, un canadien, un grec et moi, seule française du groupe (mais non seule francophone !)

P9160001-copie.JPGNotre professeur s'appelle Franz. Il n'est pas très grand, va sur la soixantaine et est très calme. Il nous parle lentement dans un allemand bien construit et bien articulé. Il a plein de manies très drôles et a l'habitude des Erasmus.

J'ai un peu l'impression de retourner au collège, avec des devoirs à faire tous les jours, des exercices, et puis les livres où on écrit dessus !

Mais en réalité, ces cours, bien que très sympathiques, sont excessivement fatiguants. Je dors encore plus que d'habitude (et oui, c'est possible), parce que parler allemand dès 7h30 jusqu'à 21h, c'est pas facile (et faire plein de vélo non plus !). Mais mis à part la fatigue, ces cours sont un trésor de rencontres. J'ai fait la connaissance de la demoiselle russe qui est très sympathique, de deux filles tchèques complètement déjantées ainsi que d'un italien en faculté de médecine (facheux mélange entre je travaille beaucoup et je suis toujours en retard ...)(mais en fait, les italiens du groupe sont moins pires que les espagnols à ce niveau là !). Pendant les cours, nous échangeons sur nos divers cultures. Aujourd'hui par exemple, nous avons discuté des études et du moment où les jeunes quittent la maison familiale. J'en ai déduis que le départ des jeunes dépend principalement de deux choses : le montant des loyers et la proximité des universités. Et ce sont les turcs de la classe qui ont gagné le concours de la précocité de l'indépendance. Dès la fin du lycée : byby les parents, coucou la "liberté". Mais il faut dire que la Turquie ne connait pas de crise du travail ou de l'habitat. Les loyers sont relativement faibles et les jeunes trouvent facilement du travail.

Bref, me voilà crouton plongé dans une grande soupe culturelle !

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